La commune de Saint-Fuscien a reçu en 2016 deux fleurs suite au passage du jury des Villes et Villages Fleuris ; le jury est repassé dans notre village en 2019 et a décidé le maintien de ces deux fleurs.
Soucieux de maintenir, voire d’améliorer le cadre de vie de notre village, le conseil municipal s’est engagé activement dans cette démarche.
Le 24 août prochain, Monsieur le Maire accompagné de Mme BENIT, conseillère municipale déléguée aux évènements et au développement durable, et de Monsieur DESANLIS, agent technique, va accueillir un jury composé de quatre personnes qui vont décider du maintien des deux fleurs, voire de l’attribution d’une troisième fleur au regard des critères d’évaluation du label des Villes et Villages Fleuris et du travail réalisé par les agents techniques et la commission cadre de vie.
Qu’est-ce que le label « Villes et Villages Fleuris » ?
Le label « Villes et Villages Fleuris » est une démarche globale visant à améliorer la qualité de vie des habitants et des visiteurs ; il invite les communes engagées à :
- Valoriser leur identité à travers l’aménagement végétal et paysager,
- Préserver la biodiversité et les ressources naturelles,
- Assurer l’entretien et la qualité de l’espace public,
- Mener des actions d’animation et de sensibilisation auprès de la population.
La démarche consiste à attribuer de 1 à 4 fleurs correspondant à quatre niveaux identifiés par une grille d’évaluation ; les fleurs sont apposées par un panneau signalétique aux entrées de la commune ; les trois premiers niveaux sont attribués par la région tandis que l’attribution de la quatrième fleur est effectuée par le Conseil National des Villes et Villages Fleuris.
Dans les Villes et Villages Fleuris, le patrimoine bâti et paysager est valorisé ; le patrimoine, l’histoire et la singularité de la commune doivent être mis en valeur grâce à des aménagements paysagers de qualité et une stratégie de végétation spécifique.
Les communes labellisées « Villes et Villages Fleuris » présentent des aménagements paysagers et des compositions florales pérennes que l’on peut admirer toute l’année et pas seulement l’été ; elles doivent utiliser de manière équilibrée l’ensemble des strates végétales : arbres, arbustes, herbacées, plantes à massifs ; elles privilégient la plantation de plantes vivaces plutôt que de fleurs annuelles beaucoup plus gourmandes en eau.
Les communes doivent s’inscrire dans une politique de préservation de l’environnement et des ressources naturelles : protection des sols, utilisation restreinte des ressources en eau, récupération des eaux de pluie, réduction de la consommation énergétique des espaces publics… Pour les « Villes et Villages Fleuris », la protection des sols qui jouent un rôle essentiel dans l’équilibre écologique est une priorité (régulation de l’eau, recyclage des matières organiques…) ; s’ils ne sont pas assez protégés, c’est toute la biodiversité qui se trouve impactée.
D’après le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), le déclin de la biodiversité s’accélère et concerne notamment les insectes pollinisateurs comme les abeilles, les mouches ou les bourdons ; en créant des espaces de nature avec des espèces sauvages mellifères et nectarifères de style prairies fleuries, les « Villes et Villages Fleuris » favorisent l’accueil de la biodiversité.
La présence de la faune sauvage doit être favorisée ; le nombre d’oiseaux est en fort recul en ville comme à la campagne car les zones où ils peuvent s’installer se raréfient ; c’est pourquoi les « Villes et villages Fleuris » encouragent la création d’espaces végétalisés et l’installation de nichoirs afin de favoriser leur bien-être.
Dans un souci de préserver l’environnement, les communes labellisées « Villes et Villages Fleuris » n’utilisent pas d’intrants chimiques (fertilisants et biocides) pour l’entretien des espaces verts. Les cimetières voient se développer une végétation spontanée sur les tombes et les allées ; beaucoup de « Villes et Villages fleuris » ont adapté leurs techniques d’entretien en adoptant l’enherbement partiel ou complet du site et des abords, la plantation de plantes couvre-sols en intertombes ou les semis fleuris.
Enfin, en favorisant l’organisation d’animations pédagogiques, le label « Villes et Villages Fleuris » met en avant l’implication des habitants dans l’attractivité de leur commune en valorisant son image.
Les animations avec les enfants, comme par exemple la création d’un jardin pédagogique, permettent un éveil aux valeurs écologiques portées par les « Villes et Villages Fleuris » ; à travers des ateliers de plantation et la présentation d’actions concrètes, les enfants développent une sensibilité plus grande à la nature et aux enjeux environnementaux.
Hôtel aux insectes
Les insectes ont beau être petits, ils n’en sont pas moins essentiels ; leur place dans l’écosystème est importante. Afin de renforcer leur présence à St Fuscien et en particulier des pollinisateurs et auxiliaires de jardin, le village a mis en place plusieurs hôtels aux insectes comme sur la place de l’ancien château d’eau.
Qu’est ce qu’un hôtel aux insectes ?
L’implantation d’un hôtel à insectes a pour but de voir réapparaître une multitude d’insectes, nuisibles comme auxiliaires ; pour lutter contre les premiers, il faut favoriser la présence des seconds.
Un hôtel à insectes regroupe plusieurs abris spécifiques en fonction des différents types d’insectes ; ces abris assurent la présence de leurs oeufs et de leurs larves dès les beaux jours ; tout au long de l’année, l’abri à insectes va permettre de protéger du mauvais temps les espèces déjà présentes pendant la longue période d’hiver et inciter les espèces de passage à s’y installer.
Loger les insectes, oui, mais pas n’importe lesquels : l’objectif est de favoriser les espèces d’insectes auxiliaires, tels que les chrysopes, les syrphes, les coccinelles…, précieux alliés pour lutter contre les espèces nuisibles et pour assurer la pollinisation des plantes. On n’introduit pas artificiellement des populations d’insectes bénéfiques, mais on les attire et on les encourage à rester.
L’autre avantage est qu’on contribue ainsi à favoriser la biodiversité locale et à rétablir l’équilibre de la chaîne alimentaire.
L’intérêt pédagogique n’est pas non plus négligeable : voilà une bien jolie façon d’éveiller les enfants et de les sensibiliser à la richesse de la faune sauvage. Il est amusant de suivre l’occupation de ces abris élaborés avec des matériaux naturels : fagots de branches, tiges creuses, planchettes de bois, bûches percées de trous reproduisant des galeries horizontales, paille, carton ondulé ou alvéolé, fibres de bois, briques creuses…
L’emplacement de l’abri à insectes est très important ; il doit être exposé de préférence au Sud ou au Sud-Est, le dos aux vents dominants avec un toit imperméable pour le protéger de la pluie, et surélevé d’au moins 30 cm pour le mettre à l’abri de l’humidité du sol. Une armature en bois permet de rendre l’ensemble plus étanche.
L’endroit choisi devra être assez calme, à l’écart des allées ; la présence, à proximité de l’hôtel à insectes, de plantes mellifères, de prairies fleuries, de haies champêtres ou encore de coin de jardin sauvage permet aux insectes d’avoir un accès facile à leur nourriture.
Malgré nos efforts, les insectes ne sont pas toujours au rendez-vous ; si les osmies et les petites guêpes semblent habiter assez facilement les abris aménagés à leur intention, d’autres insectes auxiliaires se montrent plus capricieux.
